Au total, parmi les personnes de nationalité étrangère ayant immigré en Suisse en 1998 et étant restées dans le pays, 6 % ont acquis la nationalité suisse après cinq années de séjour, 22 % après dix ans et 53 % après vingt-trois ans.
D’énormes différences dans les comportements de naturalisation s’observent en fonction du pays d’origine : les personnes provenant de pays hors UE/AELE ont une tendance bien plus forte à se faire naturaliser que les autres. Après vingt-trois années de présence en Suisse, 11 % des citoyen·ne·s du Japon, 19 % du Portugal et 20 % de l’Autriche arrivé·e·s en 1998 étaient naturalisé·e·s. À l’autre extrême, plus de 75 % des personnes immigrées d’Ukraine (86 %), de Russie (82 %) ou encore de Roumanie (79 %) avaient accédé à la nationalité suisse. Entre un tiers et la moitié des migrant·e·s vivant toujours en Suisse et appartenant aux principales communautés migrantes – France (55 %), Allemagne (53 %) et Italie (41 %) – ont obtenu la nationalité suisse.
Les personnes migrantes souhaitent-t-elles se faire naturaliser ?
Quel est le degré d’attachement à la Suisse et au pays d’origine ?
Quelles lois fédérales et cantonales régissent l’intégration des migrant·e·s ?
Où en Suisse compte-t-on le plus de naturalisations ?
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Définitions
Naturalisation ordinaire : Elle concerne toutes les personnes étrangères qui remplissent les conditions fixées par les autorités fédérales, mais également les conditions cantonales et communales, qui peuvent varier fortement. La demande doit être déposée auprès des autorités cantonales ou communales.
Naturalisation facilitée : Peuvent bénéficier de la naturalisation facilitée – sous certaines conditions légales – en particulier les partenaires de ressortissant·e·s suisses, ainsi que les enfants d’un parent suisse qui ne possèdent pas encore la nationalité suisse. Elle est de la compétence des autorités fédérales.
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Source : Office fédéral de la statistique, Registre central des étrangers (1998–2007), registre SYMIC (2008–2010), statistique STATPOP (2010–2022)
Note méthodologique : Les graphiques indiquent la part des étrangères et étrangers ayant eu accès à la nationalité suisse par naturalisation, parmi les personnes ayant immigré en Suisse en 1998 (au bénéfice d’un permis B, C, ou L) et toujours présentes sur le territoire. Les différents types de naturalisation (ordinaire ou facilitée) sont pris en compte. Pour des raisons méthodologiques, il n’est pas possible de distinguer les différentes nationalités de l’ancienne Yougoslavie, qui ont donc été regroupées.
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Référence proposée : nccr – on the move, Migration-Mobility Indicators. Neuchâtel: nccr – on the move, 2023.
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Dernière mise à jour : 4 octobre 2023